Le film l'attentat, la vie et la mort d'un réparateur de flipper

Bonjour.

Voici la présentation d'un film de la nouvelle vague ayant pour personnage principal un réparateur de flipper, chose unique dans les annales du 7ième art. Film de Jean-François DAVY de 1966, en noir et blanc. L'histoire se déroule pendant des attentats de l'OAS à Paris. Le personnage principal que l'on suit dans ses rêves et dans ses errements, tombe peu à peu dans la dépression à cause d'une vie qu'il considère comme ratée. Le flipper est pour lui une déchéance, le symbole de son incapacité à écrire un roman ou un scénario. Il finit par lui-même organiser un attentat dans la gare Saint-Lazare en utilisant un flipper comme déclencheur à distance de la bombe, ce qui prouve à quel point le sieur est perturbé.

Le film possède toutes les caractéristiques de la nouvelle vague: noir & blanc, post-syncro, décors naturels, acteurs semi-professionnels, musique moderne et omniprésente, économie de moyen, sujet existentiel. Le film est servi par une musique de Jazz magnifique, comme lors d'une scène de dance onirique dans les caves de Saint-Germain. Les images sont superbes, en particulier celle se déroulant dans le métro. Le chef opérateur a fait des miracles avec ces décors naturels impossibles à éclairer et pourtant très lumineux. Les acteurs sont desservis par une post-synchronisation peu naturelle de leur voix. En revanche, le jeu très naturel des actrices est agréable à suivre dans leurs cabotinage et attitude transpirant l'atmosphère des années 60.

Le film se laisse regarder tranquillement si vous aimez la musique de Jazz, et si vous est nostalgique du Paris de la fin des années 60. Film intellectuel par excellence, qui annonce deux ans avant l'heure la fameuse révolution qui bousculera tant de choses en 1968.